Projet de refonte des bases de données des collections de recherche paléontologiques de Montpellier
Anne-Lise Charruault  1, *@  , Mehdi Mouana  1@  
1 : Institut des Sciences de l'Évolution de Montpellier - UMR 5554 - France
UNiversité de Montpellier, CNRS, IRD
* : Auteur correspondant

Avec l'instauration par décret Impérial de la première Faculté des Sciences de Montpellier en 1808, les collections de paléontologie de Montpellier commencent à être constituées dès le début du XIXème siècle par les premiers géologues et paléontologues de la région, ou par des collectionneurs privés. Depuis, ces collections n'ont cessé de s'enrichir, principalement grâce aux récoltes faites dans le cadre de projets de recherche menés par les paléontologues montpellierains, jusqu'à constituer un patrimoine de plusieurs centaines de milliers de spécimens paléontologiques. Après avoir subi de nombreux déménagements, ils sont aujourd'hui réunis au sein du campus actuel de la Faculté des Sciences de l'Université de Montpellier et sont placés sous la responsabilité des gestionnaires de collections de l'équipe Paléontologie de l'ISEM et du Service du Patrimoine Historique de l'Université de Montpellier.

Les plus anciens catalogues dont nous disposons datent de 1830. Le format « papier » de ces inventaires perdurera jusqu'à la fin des années 1980. Dès lors, les premières saisies informatiques se feront sous forme de tableurs Excel ou à l'aide de logiciels comme TEXTO, dBase, R:Base puis FileMaker Pro. D'autre part, en 1986, le programme TyFiPal permettra une première phase d'uniformisation des saisies et un partage des données à l'échelle nationale. Ce projet sera pérennisé par TransTyFiPal (1996), E-ReColnat (ANR-11-INBS-0004, 2014-2019), l'Infrastructure de Recherche RECOLNAT (2016-2021) puis le Groupement d'Intérêt Scientifique RECOLNAT (2020-2025).

Suite au travail initié par nos prédécesseurs, l'effort d'homogénéisation de nos bases de données doit désormais être finalisé, car de nombreux dysfonctionnements et une trop grande disparité des fichiers existent encore. Dans le cadre de ce projet de refonte de l'ensemble de nos bases de données initié il y a quelques mois, un état des lieux a permis de comptabiliser l'existence d'une centaine de fichiers inventaires très divers, comprenant au total plus de cent-mille entrées. Ainsi, les objectifs sont notamment : la réduction du nombre de bases de données, la restructuration des champs à saisir, la création d'interopérabilité entre les bases et les champs, et l'établissement d'une charte de saisie.

De plus, ce projet de refonte de nos bases de données s'intègre dans un projet d'uniformisation à plus large échelle : l'acquisition d'un logiciel de gestion de collections commun au Service du Patrimoine Historique et à différentes UMR de l'Université de Montpellier. Malgré la grande diversité des collections de recherche et patrimoniales conservées à Montpellier, ce récent projet nous a ainsi permis de contribuer à la rédaction d'un cahier des charges commun et adapté l'ensemble des domaines.


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