Bancarisation des données relatives aux échantillons de type “carottes” : vers la convergence des expériences nationales et locales en France
Fabien Arnaud  1@  , Xavier Crosta  2@  , Cécile Pignol  1@  , Isabelle Billy  2@  , Thibault De Garidel-Thoron  3@  , Doriane Delanghe  3@  , Isabelle Jouffroy-Bapicot  4@  
1 : Environnements, Dynamiques et Territoires de la Montagne
Centre National de la Recherche Scientifique : UMR5204 / FRE 2641, Université Savoie Mont Blanc
2 : Environnements et Paléoenvironnements OCéaniques
Observatoire Aquitain des Sciences de l'Univers, Université Sciences et Technologies - Bordeaux 1, Institut National des Sciences de l'Univers, Centre National de la Recherche Scientifique : UMR5805, Ecole Pratique des Hautes Etudes
3 : Centre européen de recherche et d'enseignement de géosciences de l'environnement  (CEREGE)  -  Site web
Aix Marseille Université, INSU, Institut de recherche pour le développement [IRD], CNRS : UMR7330
Europôle Méditerranéen de l'Arbois - Avenue Louis Philibert - BP 80 - 13545 Aix-en-Provence cedex 4 -  France
4 : CHRONO-ENVIRONNEMENT UMR 6249, CNRS, Univ. Bourgogne Franche-Comté, F-25000 Besançon, France
CNRS : UMR6749

Les géosciences basées sur l'étude d'échantillons ont pris un retard considérable dans la bancarisation des données, par comparaison avec les approches géo-spatiales ou aux données d'observation directe de la Terre. Les paléosciences, en particulier, comptent très peu d'entrepôts de données thématiques. Sur le plan conceptuel, le problème est comparable à celui des « Longues traînes » de données, ces données produites de manières disparates par un grand nombre d'acteurs déconnectés les uns des autres. Profitant des moyens financiers et de la visibilité nationale offerts par le projet d'équipement d'excellence CLIMCOR (2013-2019), les laboratoires EDYTEM et EPOC, épaulés par la DT-INSU et par l'OASU, proposent une réponse communautaire et « FAIR » à ce défi. La combinaison d'un outil de captation de données sur le terrain (CoreBook) et d'un portail web (Cyber-carothèque nationale) permet aujourd'hui de proposer à la communauté nationale un dispositif de bancarisation et de mise à disposition de données riches, issues des opérations de prélèvement d'échantillons de type « carottes ». Ce système, également utilisé par Géo-Océan (Brest) et Chrono-environnement pourra bientôt accueillir des données relatives aux échantillons de spéléothèmes et rien n'empêche d'envisager de l'étendre à d'autres types d'échantillons. Le modèle de données étant rédigé en anglais et utilisant au maximum des vocabulaires standardisés (en particulier les identifiants uniques IGSN), il est également envisageable de l'étendre à un niveau international.

Le couple CoreBook / Cyber-carothèque répond au besoin de bancarisation des données de terrain. Cependant, les unités de recherche sont confrontées également à une problématique de gestion de leurs stocks d'échantillons. Sur cette problématique, il n'existe pas de réponse communautaire à ce jour, mais plusieurs initiatives locales. En nous basant sur l'exemple du CEREGE (OSU Pytheas) qui met en œuvre une solution basée “Collec-Science”, nous insisterons sur la complémentarité CoreBook-Cyber carothèque-Collec-science et plaiderons pour l'émergence d'outils et d'instances de gouvernance nationaux afin d'homogénéiser les pratiques au niveau national, de capitaliser sur les efforts locaux et de peser au niveau international par des contributions françaises fortes.


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