Récolnat : intégrer l'ensemble des données des collections géosciences pour une diffusion internationale
Stéphane Jouve  1@  , Emmanuel Robert  2@  , Pierre Sansjofre  3@  , Jérôme Thomas  4@  , Charles Ragusa  1@  , François Dussoulier@
1 : Pôle Collections Scientifiques et Patrimoniales – Bibliothèque de Sorbonne Université (BSU)
Sorbonne Universités, UPMC Université Paris 6
2 : UMR 5276, Laboratoire de Géologie de Lyon Terre Planètes Environnement
CNRS - Université Lyon 1 - ENS Lyon
3 : Muséum national d'Histoire naturelle
Institut de Minéralogie, de Physique des Matériaux, et de Cosmochimie (IMPMC), Sorbonne Université, UMR CNRS 7590, Museum National d’Histoire Naturelle, IRD UMR 206, 4 place Jussieu, F-75005 Paris
4 : Biogéosciences
Université de Bourgogne, CNRS : UMR6282, École Pratique des Hautes Études [EPHE]

Le réseau national des collections naturalistes (Récolnat) est une infrastructure de recherche nationale labellisée par le ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation. Elle réunit différents établissements conservant et valorisant des collections de sciences naturelles et se veut l'outil fédérateur d'accès aux données sur les collections naturalistes françaises. À ce jour, elle met en libre accès les informations scientifiques et images de près de 11 millions de spécimens de la biodiversité actuelle et fossile. D'ici 2026, Récolnat sera le maillon français de l'infrastructure européenne en cours de construction sur les collections scientifiques DiSSCo (Distributed System of Scientific Collections).

Dans le cadre de la modernisation de son système d'information, des flux de données et de son portail de consultation Explore, Récolnat a décidé d'intégrer les données de géodiversité, en lien avec les nombreuses collections géologiques des différentes institutions. Un groupe de travail a ainsi été constitué afin d'élaborer une première proposition de champs nécessaires à la description d'objets géologiques aussi variés que des roches, minéraux, minerais, sédiments et météorites, représentés dans les collections sous forme d'échantillons, de lames minces, sections polies, sucres et poudres.

Afin d'assurer l'interopérabilité maximale des données, la définition des descripteurs retenus s'appuie sur ceux existants issus du Darwin Core auxquels s'ajoutent de nouveaux champs issus du standard « ABCD-EFG » (Access to Biological Collection Databases Extended for Geosciences). La structure elle-même s'est inspirée de bases de données de géosciences déjà existantes comme celles de GeoCASe (Geoscience Collections Access Service), l'IGSN (International Generic Sample Number organisation), ou la base française GeoField développée par le BRGM.

Ces champs permettront de décrire la nature des échantillons, leur composition minéralogique, leur structure et leur contexte géologique, ainsi que de les lier à des analyses et publications scientifiques. Des listes de vocabulaires standardisés sont aussi en cours d'élaboration afin d'obtenir des jeux de données les plus homogènes possibles, augmentant considérablement l'efficacité des recherches de données par les utilisateurs.


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