La collection de sédiments et roches océaniques du MNHN : l'importance de la conservation, la numérisation et l'informatisation
Lola Johannes  1, *@  , Eva Moreno  2@  
1 : Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN)
Direction Générale Déléguée aux collections
2 : Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN)
LOCEAN UMR 7159 (IRD
* : Auteur correspondant

La collection des sédiments et roches océaniques du Muséum national d'Histoire naturelle (MNHN) a été initiée en 1973 par Lucien Leclaire, professeur titulaire de la chaire de géologie du MNHN. Il a participé aux premières campagnes d'exploration des fonds marins, surtout de l'océan Indien, à bord du navire français Marion-Dufresne. Ainsi, une collection de nodules polymétalliques et des carottes de sédiments s'est développée. Aujourd'hui, la collection est constituée d'environ 700 carottes de sédiments marins stockées dans 3 chambres froides, et de 70 dragages et chalutages.

Cette collection a principalement une vocation scientifique. En effet, les carottes de sédiments marins sont parmi les archives climatiques les plus importantes sur Terre. On peut en extraire des informations précieuses pour mieux comprendre le climat passé et pour prévoir les conséquences futures du réchauffement climatique actuel.

Les trois champs d'action sur lesquels nous nous sommes concentrés ces dernières années dans la collection sont les suivants : l'informatisation de la collection pour la rendre accessible au plus grand nombre, spécialement la communauté scientifique, la numérisation des photographies et diapositives associées aux échantillons de la collection et l'amélioration des conditions de conservation.

La collection en ligne a commencé dans les années 1980 avec la première base de données appelée Geocores. Actuellement, la collection est mise en ligne via la base de données du MNHN, JACIM. Elle recense les descripteurs géographiques, lithologiques et stratigraphiques qui caractérisent les carottes et dragages stockés.

La numérisation va permettre d'enrichir la base de données en mettant à disposition tout un fonds photographique (9,000 photographies, diapositives et films), récemment numérisé.

La bonne conservation des spécimens de collections naturalistes est également un enjeu très important. Cela nous a amené à effectuer deux grands chantiers au sein de la collection océanique entre 2015 et 2017. Le but était non seulement de mieux conserver et conditionner les échantillons de la collection mais aussi d'ajouter des étiquettes avec un flash-code permettant d'accéder directement à la base de données de la collection.

Grâce à ces projets, la collection a gagné en qualité de stockage, de conservation et en accessibilité.

 

 


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